lundi, août 24, 2015

Héloïse ou… la Fille des Trois-Rivières, 23 août 2015

























Nous étions trois au Rendez-vous le dimanche 23 août 2015 à 18:00
devant Héloïse ou… la Fille des Trois-Rivières
Parc de l'Hôtel de Ville
94120 Fontenay-sous-Bois.
ici



 Le 23 août est, au sens de l'Unesco,
la Journée internationale du souvenir
de la traite négrière et de son abolition

C'était aussi une journée de l'année
du  bicentenaire du Congrès de Vienne !

dimanche, août 09, 2015

La colonie de la Guadeloupe sous l'empire et jusqu'au traité de Vienne.

Colonies françaises (en Amérique) (Hémisphère boréal) - Fonds Ancely - B315556101 A LEVASSEUR 092
Victor Levasseur.- Colonie de la Guadeloupe
[Public domain], via Wikimedia Commons
Atlas national illustré des 86 Départements et des Possessions de la France

Edité en 1854
Modifiée par une chronologie de Gérard Lafleur (SHG)
Guadeloupe (Ile de la). — 1 —La Guadeloupe, une de nos plus importante colonies des Antilles française, fut découverte en 1493 par Christophe Colomb. Les Espagnols la nommèrent ainsi du nom de N.-D. De la Guadeloupe, l'une des madones les plus révérées de l'Estramadure.
2 — Le premier établissement des Français à la Guadeloupe remonte à 1635. En 1646, le roi y établit un conseil souverain pour rendre la justice. En 1675, la Guadeloupe fut réunie au domaine de l'état. Prise par les Anglais en 1759, elle fut restituée en 1763.
3.— La révolution française eut son contre-coup à la Guadeloupe ; les noirs s'insurgèrent, mais leur révolte fut promptement comprimée. On y envoya, en 1791, des commissaires du gouvernement, qui eurent à lutter contre les autorités coloniales.— A l'aide de ces troubles et de la guerre qui s'ensuivit, les Anglais s'en emparèrent de nouveau (1794), mais elle leur fut presque aussitôt reprise. — V. au surplus, V° Colonies.
4. — Les nègres s'étant encore révoltés, et l'île n'ayant pu être pacifiée qu'un an après, un arrêté du 29 germinal an IX (dimanche 19 avril 1801) détermina la manière dont serait régie la Guadeloupe; on y établit à cet effet un capitaine-général, un préfet colonial et un commissaire de justice.
5. — Le 7 fév. 1803, lettres des administrateurs concernant la transcription des lois et arrêtés pendant les intervalles des sessions de la cour.
6. — Le 6 fév. 1810, capitulation de la Guadeloupe aux Anglais, avec stipulation du maintien des lois civiles. — Depuis, et par le traité du 3 mars 1813, l'Angleterre la céda à la Suède, mais celle-ci n'eut pas le temps d'en prendre possesion.
7. — Pendant l'occupation de l'île par les Anglais, plusieurs ordonnances ou arrêtés furent rendus par le gouverneur tant dans l'intérêt général que dans l'intérêt des conventions privées.
8. — Ainsi, 1° ordonnance du gouverneur anglais, du 14 janv. 1812, accordant sursis à toutes poursuites de rigueur contre les planteurs jusqu'au 1er juill.; — 2° ordonnance du même, du 23 nov. 1812, portant établissement d'un comité de conciliation.
9. — En 1814, la Guadeloupe ayant été rendue à la France, proclamation du gouverneur provisoire, du 7 déc. de cette année, qui rétablit le conseil supérieur et les institutions existantes en 1789, relatives à l'administration et au service; le Code français restant néanmoins en vigueur, sauf : modifications apportées lors de sa proclamation.
10. — Le 23 janv. 1815, arrêté des administrateurs sur les nègres épaves, portant qu'ils seront vendus tous les trois mois, et réglement à ce sujet. — Le 20 mars suivant, arrêté des mêmes, conre les recéleurs des nègres marrons.
■ 29 mars 1815 : décret de Napoléon qui abolit la traite des noirs dans les territoires français
11.— Le 1er juin 1815, arrêté du gouverneur qui annulle un arrêt du conseil supérieur, concernant les nègres justiciés. — L'intendant ayant refusé d'y concourir, le gouverneur le fit enregistrer de force au conseil supérieur, qui, présidé par l'intendant, délibéra des remontrances au roi.
■ 5 juin 1815 : Débarquement des Anglais à la Martinique à l’appel de M. de Vaugiraud
■ 18 juin 1815 : Défaite de Napoléon à Waterloo
■ 6 juillet 1815 : 300 hommes débarquent aux Saintes faisant prisonniers la garnison et le capitaine d'artillerie qui la commandait.
■ 18 juillet 1815 : Les Anglais s'emparent de Marie-Galante et y arborent le pavillon anglais. 
■ 8  août 1815 : Les Anglais débarquent à la Pointe de Saint-Sauveur (Capesterre) sans 
 rencontrer de résistance. Ils sont accompagnés d'un détachement de Français issus de la 
Martinique. 
■ 9 août 1815 : Une colonne débarque au Baillif où elle rencontre une grande résistance de la part des milices.
Les troupes françaises sont encerclées au morne Houël

■ 10 août 1815 : La capitulation de la Guadeloupe est signée.
12. — Le 10 août 1815, capitulation de la Guadeloupe aux Anglais.
13. — Le 31 août 1815, proclamation qui annulle tous les actes faits à la Guadeloupe depuis le 18 juin jusqu'à l'occupation.
11 avril 1816 : Ordonnance royale nommant les nouvelles autorités qui devaient prendre possession de la Guadeloupe en son nom, le comte de Lardenoy gouverneur et lieutenant général des armées, Foulon d’Ecotier, intendant, le baron Vatable, commandant en second avec le grade de maréchal de camp et M. Roustagnenq, commissaire général ordonnateur.
14. — Les 12 et 25 juillet 1816, reprise de la possession de la colonie au nom du roi de France.

24 juillet 1816 : M. de Lardenoy est accueilli par le lieutenant-général anglais, Sir James Leith qui lui fait la remise de la Guadeloupe.
15 — Le 28 juillet 1816, arrêté du gouverneur qui maintient les bannissemens faits par le gouvernement anglais.
16. — Le 31 juillet 1816 , autre arrêté portant des peines contre les déportés qui entreprendraient de rentrer sans la permission du gouvernement.
17. — Ordonnance du 28 décembre 1816, sur la police de l'imprimerie.
18 — ordonnance du 15 février 1820, qui remet en vigueur les arrêtés consulaires des 14 vent. an XI, 17 flor. an IX et 29 prair. AniX.
19. —Indépendamment de ces mesures, concernant spécialement la Guadeloupe, il avait été délà pris d'autres dispositions concernant les colonies en général, ainsi qu'il a été dit V° colonies, il faut donc se reporter à ce mot pour voir quelles ont été ces dispositions et celles qui les ont suivies.

Webgraphie

Chronologie de la Guadeloupe sur Wikipédia =>
Liste des gouverneurs de Guadeloupe =>
Henry de Poyen-Bellisle.- Les guerres des Antilles de 1793 à 1815, 1896 => 
Journal de Lyon et du département du Rhône, 1815 => 
Charles Alexandre Léon Durand de Linois, (Wikipédia) =>

vendredi, août 07, 2015

La Déclaration des Puissances sur l'abolition de la traite des nègres du 8 février 1815

Déclaration du Congrès de Vienne en date du 8 février 1815
Au sujet de l'abolition de la traite des Nègres d'Afrique
ou du  commerce des esclaves
=> 
D'après Jules de Clercq.- Recueil des Traités de la France,
A. Durand et Pédone-Lauriel Editeurs,Tome 2, pp. 450-452, Paris, 1880.

Consulter : Traité de paix signée à  Paris le 30 mai 1814 entre la France, l'Autriche, la Russie, la Grande-Bretagne et la Prusse, pp. 414 & ss. qui fixe les frontières de la France et précise son domaine colonial.

Head of an african
Figurine africaine
Venise (?) 17e siècle.
Musée des arts décoratifs de Budapest.
Les Plénipotentiaires des puissances qui ont signé le Traité de Paris du 30 mai 1814, réunis en conférence, ayant pris en considération que le commerce connu sous le nom de Traite des nègres d'Afrique a été envisagé par les hommes éclairés de tous les temps, comme répugnant aux principes d'humanité et de morale universelle ;

Que les circonstances particulières auxquelles ce commerce a dû sa naissance, et la difficulté d'en interrompre brusquement le cours ont pu couvrir jusqu'à un certain point ce qu'il y avait d'odieux dans sa conservation : mais qu'enfin la voix publique s'est élevée dans tous les pays civilisés, pour demander qu'il soit supprimé le plus tôt possible ;

Que depuis que le caractère et les détails de ce commerce ont été mieux connus, et les maux de toute espèce qui l'accompagnent complètement dévoilés, plusieurs des Gouvernements européens ont pris en effet la résolution de le faire cesser, et que successivement toutes les Puissances possédant des colonies dans les différentes parties du monde ont reconnu soit par des actes législatifs, soit par des traités et autres engagements formels, l'obligation et la nécessité de l'abolir ;

Italy Bust of a black man 02
Bust of a black man
Marbre, Italy,
2e moitié de XVIe siècle
Que, par un article séparé du dernier traité de Paris, la Grande-Bretagne et la France se sont engagées à réunir leurs efforts au Congrès de Vienne pour faire prononcer, par toutes les Puissances de la chrétienté, l'abolition universelle et définitive de la traite des nègres ;
Que les Plénipotentiaires rassemblés dans ce Congrès ne sauraient mieux honorer leur mission, remplir leur devoir et manifester les principes qui guident leurs augustes Souverains, qu'en travaillant à réaliser cet engagement, et en proclamant au nom de leurs Souverains, le vœu de mettre un terme à un fléau qui a si longtemps désolé l'Afrique, dégradé l'Europe, et affligé l'humanité ;

Lesdits Plénipotentiaires sont convenus d'ouvrir leurs délibérations sur les moyens d'accomplir un objet aussi salutaire, par une déclaration solennelle des principes qui les ont dirigés dans ce travail.

En conséquence, et dûment autorisés à cet acte par l'adhésion unanime de leurs Cours respectives au principe énoncé dans ledit article séparé du Traité de Paris, ils déclarent, à la face de l'Europe, que, regardant l'abolition universelle de la traite des nègres comme une mesure particulièrement digne de leur attention, conforme à l'esprit du siècle et aux principes généreux de leurs augustes Souverains, ils sont animés du désir sincère de concourir à l'exécution la plus prompte et la plus efficace de cette mesure par tous les moyens à leur disposition, et d'agir, dans l'emploi de ces moyens, avec tout le zèle et toute la persévérance qu'ils doivent à une aussi grande et belle cause.

« Genova-Artigiano africano ».
CC BY-SA 2.5 via Wikimedia Commons
Trop instruits toutefois des sentiments de leurs Souverains, pour ne pas prévoir que, quelque honorable que soit leur but, ils ne le poursuivront pas sans de justes ménagements pour les intérêts, les habitudes et les préventions mêmes de leurs sujets, lesdits Plénipotentiaires reconnaissent en même temps que cette déclaration générale ne saurait préjuger le terme que chaque Puissance en particulier pourrait envisager comme le plus convenable pour l'abolition définitive du commerce des nègres ; par conséquent, la détermination de l'époque où ce commerce doit universellement cesser sera un objet de négociation entre les Puissances : bien entendu que l'on ne négligera aucun moyen propre à en assurer et à un accélérer la marche ; et que l'engagement réciproque contracté par la présente déclaration entre les Souverains qui y ont pris part ne sera considéré comme repli qu'au moment où un succès complet aura couronné leurs efforts réunis.

En portant cette déclaration à la connaissance de l'Europe et de toutes les nations civilisées de la terre, lesdits Plénipotentiaires se flattent d'engager tous les autres Gouvernements, et notamment ceux qui, en abolissant la traite des nègres, ont manifesté déjà les mêmes sentiments, à les appuyer de leur suffrage dans une cause dont le triomphe final sera un des plus beaux monuments du siècle qui l'a embrassée, et qui l'aura si glorieusement terminée.

Vienne, le 8 février 1815.

TALLEYRAND. CASTLEREAGH.
STEWART. WELLINGTON.
NESSELRODE. C. LOEWENHIELM.
GOMEZ-LABRADOR. PALMELLA.
SALDANHA. LOBO.
HUMBOLDT. METTERNICH

ARTICLE ADDITIONNEL => 

Slave memorial Zanzibar
Slave memorial Zanzibar
Les hautes Puissances contractantes, desirant sincèrement de donner suite aux mesures dont elles se sont occupées au congrès de Vienne, relativement à l’abolition complète et universelle de la traite des nègres d’Afrique, et ayant déjà, chacune dans ses états, défendu sans restriction à leurs colonies et sujets, toute part quelconque à ce trafic, s’engagent à réunir de nouveau leurs efforts pour assurer le succès final des principes qu’elles ont proclamés dans la déclaration du 4 février 1815, et à concerter, sans perte de temps, par leurs ministres aux cours de Londre et de Paris, les mesures les plus efficaces pour obtenir l’abolition entière et définitive d’un commerce aussi odieux et aussi hautement réprouvé par les lois de la religion et de la nature.
Le présent article additionnel aura la même force et valeur s’il était inséré mot à mot au traité de ce jour. Il sera compris dans la ratification dudit traité.
En foi de quoi les plénipotentiaires respectifs l’ont signé, et y on apposé le cachet de leurs armes.
Fait à Paris, le 20 Novembre, l’an de grâce 1815.
(Suivent les signatures.)

Le même jour, dans le même lieu, et au même moment, le même traité, ainsi que les conventions et articles y annexés, a été signé entre
LA FRANCE et la GRANDE-BRETAGNE,
LA FRANCE et la PRUSSE,
LA FRANCE et la RUSSIE.

Invitation : 23 août 2015, Fontenay-sous-Bois

23 août Saint-George Dalayrac


Votre invitation.

Rendez-vous le dimanche 23 août 2015 à 18:00
Héloïse ou… la Fille des Trois-Rivières
Parc de l'Hôtel de Ville
94120 Fontenay-sous-Bois. Plan de route



 Le 23 août est, au sens de l'Unesco,
la Journée internationale du souvenir
de la traite négrière et de son abolition

C'est le bicentenaire du Congrès de Vienne !

 
Pour commémorer le début du processus européen de l'abolition de la traite transatlantique et de l'esclavage, la Société d'histoire 94120 Saint-George & Dalayrac vous invite, où que vous soyez à créer un collage avec des bateaux en papier plié (origami). Vous pouvez aussi faire naviger vos bateaux, si vous êtes près d'un plan d'eau. Les enfants, ne vous éloignez pas de la rive !


Les Anglais faisant part 1815
 Paris, musée Carnavalet Exposition du 8 avril au 30 août 

Bibliographie

  • Les commémorations organisées par l'Unesco   
  • La Déclaration des Puissances sur l'abolition de la traite des nègres, 8 février 1815 =>
  • Daget Serge. L'abolition de la traite des Noirs en France de 1814 à 1831. In: Cahiers d'études africaines. Vol. 11 N°41. . pp. 14-58.
  • Laënnec HURBON (Sous la direction de) et Jean-Marie Tremblay (directeur de publication), L'insurrection des esclaves de Saint-Domingue (22-23 août 1791) : Actes de la table ronde internationale de Port-au-Prince (8 au 10 décembre 1997), Paris, Karthala, 2000, 271 p. (ISBN 2-86537-935-3) (DNB 371860985) [lire en ligne] [présentation en ligne], p. Quatrième de couverture : "L'insurrection réussie de la nuit du 22 au 23 août 1791 des esclaves à Saint-Domingue est un événement inouï, sans précédent dans l'histoire universelle. Les textes rassemblés dans cet ouvrage constituent une contribution majeure à la recherche sur le sens et la portée de l'événement qui se situe à la genèse de la nation haïtienne. Un événement qui ouvre même temps la voie à la chaîne des abolitions de l'esclavage au XIXe siècle".
     Plan de l'ouvrage & Contributions des participants
  1. PREMIÈRE PARTIE : La Révolution française et l'insurrection des esclaves à Saint-Domingue
    1. Florence Gauthier, “Comment la nouvelle de l'insurrection des esclaves de Saint-Domingue fut-elle reçue en France (1791-1793) ?”
    2. Laënnec Hurbon, “Le clergé catholique et l'insurrection de 1791”.
    3. Yves Benot, “À propos du droit à l'insurrection”.
    4. Carolyn Fick, “La révolution de Saint-Domingue. De l'insurrection du 22 août 1791 à la formation de l'État haïtien.” (Texte intégral PDF sur Erudit.)
    5. Vertus Saint-Louis, “Les termes de citoyen et Africain pendant la révolution de Saint-Domingue.”
    6. Marcel Dorigny, “Le mouvement abolitionniste français face à l'insurrection de Saint-Domingue ou la fin du mythe de l'abolition graduelle.”
  2. DEUXIÈME PARTIE : La cérémonie du bois caïman entre mythe et réalité
    1. Mbaye Gueye, “Les résistances à la traite négrière en Afrique.”
    2. Robin Law, “La cérémonie du Bois Caïman et le « pacte de sang » dahoméen.”
    3. David Geggus, “La cérémonie du Bois caïman.”
  3. TROISIÈME PARTIE : Pour une réécriture de l’histoire de la traite et de l’esclavage
    1. Michel Hector, “Les traits historiques d'un protonationalisme populaire.”
    2. Leif Svalesen, “La traite des Noirs dano-norvégienne. Le négrier Fredensborg et la Route de l'esclave.”
    3. Carlo Celius, “L'esclavage au musée. Récit d'un refoulement.”
    4. Claude Moïse, “Pour un dictionnaire historique de la révolution haïtienne (1789-1804).”
  4. QUATRIÈME PARTIE : Débats et annexes
    1. Résumé des débats
    2. Projets de la chaire UNESCO sur l'histoire de la traite et de l'esclavage
    3. Présentation du musée de l'Esclavage
    4. Lettre de Federico Mayor, directeur général de l'UNESCO
    5. Résolution adoptant le 23 août comme « Journée internationale du souvenir de la traite et de son abolition »
    6. Allocution de Mme Ana Maria de Oliveira, ministre de la Culture d'Angola et membre du Comité scientifique international de la Route de l'esclave
    7. Allocution de M. Doudou Diène, directeur de la Division des projets interculturels de l'UNESCO
    8. Allocution de Jacques Édouard Alexis, ministre de l'Éducation nationale et de la Culture d'Haïti
    9. Allocution de Bernard Hadjadj, représentant-résident de l'UNESCO en Haïti