lundi, août 24, 2015

Héloïse ou… la Fille des Trois-Rivières, 23 août 2015

























Nous étions trois au Rendez-vous le dimanche 23 août 2015 à 18:00
devant Héloïse ou… la Fille des Trois-Rivières
Parc de l'Hôtel de Ville
94120 Fontenay-sous-Bois.
ici



 Le 23 août est, au sens de l'Unesco,
la Journée internationale du souvenir
de la traite négrière et de son abolition

C'était aussi une journée de l'année
du  bicentenaire du Congrès de Vienne !

dimanche, août 09, 2015

La colonie de la Guadeloupe sous l'empire et jusqu'au traité de Vienne.

Colonies françaises (en Amérique) (Hémisphère boréal) - Fonds Ancely - B315556101 A LEVASSEUR 092
Victor Levasseur.- Colonie de la Guadeloupe
[Public domain], via Wikimedia Commons
Atlas national illustré des 86 Départements et des Possessions de la France

Edité en 1854
Modifiée par une chronologie de Gérard Lafleur (SHG)
Guadeloupe (Ile de la). — 1 —La Guadeloupe, une de nos plus importante colonies des Antilles française, fut découverte en 1493 par Christophe Colomb. Les Espagnols la nommèrent ainsi du nom de N.-D. De la Guadeloupe, l'une des madones les plus révérées de l'Estramadure.
2 — Le premier établissement des Français à la Guadeloupe remonte à 1635. En 1646, le roi y établit un conseil souverain pour rendre la justice. En 1675, la Guadeloupe fut réunie au domaine de l'état. Prise par les Anglais en 1759, elle fut restituée en 1763.
3.— La révolution française eut son contre-coup à la Guadeloupe ; les noirs s'insurgèrent, mais leur révolte fut promptement comprimée. On y envoya, en 1791, des commissaires du gouvernement, qui eurent à lutter contre les autorités coloniales.— A l'aide de ces troubles et de la guerre qui s'ensuivit, les Anglais s'en emparèrent de nouveau (1794), mais elle leur fut presque aussitôt reprise. — V. au surplus, V° Colonies.
4. — Les nègres s'étant encore révoltés, et l'île n'ayant pu être pacifiée qu'un an après, un arrêté du 29 germinal an IX (dimanche 19 avril 1801) détermina la manière dont serait régie la Guadeloupe; on y établit à cet effet un capitaine-général, un préfet colonial et un commissaire de justice.
5. — Le 7 fév. 1803, lettres des administrateurs concernant la transcription des lois et arrêtés pendant les intervalles des sessions de la cour.
6. — Le 6 fév. 1810, capitulation de la Guadeloupe aux Anglais, avec stipulation du maintien des lois civiles. — Depuis, et par le traité du 3 mars 1813, l'Angleterre la céda à la Suède, mais celle-ci n'eut pas le temps d'en prendre possesion.
7. — Pendant l'occupation de l'île par les Anglais, plusieurs ordonnances ou arrêtés furent rendus par le gouverneur tant dans l'intérêt général que dans l'intérêt des conventions privées.
8. — Ainsi, 1° ordonnance du gouverneur anglais, du 14 janv. 1812, accordant sursis à toutes poursuites de rigueur contre les planteurs jusqu'au 1er juill.; — 2° ordonnance du même, du 23 nov. 1812, portant établissement d'un comité de conciliation.
9. — En 1814, la Guadeloupe ayant été rendue à la France, proclamation du gouverneur provisoire, du 7 déc. de cette année, qui rétablit le conseil supérieur et les institutions existantes en 1789, relatives à l'administration et au service; le Code français restant néanmoins en vigueur, sauf : modifications apportées lors de sa proclamation.
10. — Le 23 janv. 1815, arrêté des administrateurs sur les nègres épaves, portant qu'ils seront vendus tous les trois mois, et réglement à ce sujet. — Le 20 mars suivant, arrêté des mêmes, conre les recéleurs des nègres marrons.
■ 29 mars 1815 : décret de Napoléon qui abolit la traite des noirs dans les territoires français
11.— Le 1er juin 1815, arrêté du gouverneur qui annulle un arrêt du conseil supérieur, concernant les nègres justiciés. — L'intendant ayant refusé d'y concourir, le gouverneur le fit enregistrer de force au conseil supérieur, qui, présidé par l'intendant, délibéra des remontrances au roi.
■ 5 juin 1815 : Débarquement des Anglais à la Martinique à l’appel de M. de Vaugiraud
■ 18 juin 1815 : Défaite de Napoléon à Waterloo
■ 6 juillet 1815 : 300 hommes débarquent aux Saintes faisant prisonniers la garnison et le capitaine d'artillerie qui la commandait.
■ 18 juillet 1815 : Les Anglais s'emparent de Marie-Galante et y arborent le pavillon anglais. 
■ 8  août 1815 : Les Anglais débarquent à la Pointe de Saint-Sauveur (Capesterre) sans 
 rencontrer de résistance. Ils sont accompagnés d'un détachement de Français issus de la 
Martinique. 
■ 9 août 1815 : Une colonne débarque au Baillif où elle rencontre une grande résistance de la part des milices.
Les troupes françaises sont encerclées au morne Houël

■ 10 août 1815 : La capitulation de la Guadeloupe est signée.
12. — Le 10 août 1815, capitulation de la Guadeloupe aux Anglais.
13. — Le 31 août 1815, proclamation qui annulle tous les actes faits à la Guadeloupe depuis le 18 juin jusqu'à l'occupation.
11 avril 1816 : Ordonnance royale nommant les nouvelles autorités qui devaient prendre possession de la Guadeloupe en son nom, le comte de Lardenoy gouverneur et lieutenant général des armées, Foulon d’Ecotier, intendant, le baron Vatable, commandant en second avec le grade de maréchal de camp et M. Roustagnenq, commissaire général ordonnateur.
14. — Les 12 et 25 juillet 1816, reprise de la possession de la colonie au nom du roi de France.

24 juillet 1816 : M. de Lardenoy est accueilli par le lieutenant-général anglais, Sir James Leith qui lui fait la remise de la Guadeloupe.
15 — Le 28 juillet 1816, arrêté du gouverneur qui maintient les bannissemens faits par le gouvernement anglais.
16. — Le 31 juillet 1816 , autre arrêté portant des peines contre les déportés qui entreprendraient de rentrer sans la permission du gouvernement.
17. — Ordonnance du 28 décembre 1816, sur la police de l'imprimerie.
18 — ordonnance du 15 février 1820, qui remet en vigueur les arrêtés consulaires des 14 vent. an XI, 17 flor. an IX et 29 prair. AniX.
19. —Indépendamment de ces mesures, concernant spécialement la Guadeloupe, il avait été délà pris d'autres dispositions concernant les colonies en général, ainsi qu'il a été dit V° colonies, il faut donc se reporter à ce mot pour voir quelles ont été ces dispositions et celles qui les ont suivies.

Webgraphie

Chronologie de la Guadeloupe sur Wikipédia =>
Liste des gouverneurs de Guadeloupe =>
Henry de Poyen-Bellisle.- Les guerres des Antilles de 1793 à 1815, 1896 => 
Journal de Lyon et du département du Rhône, 1815 => 
Charles Alexandre Léon Durand de Linois, (Wikipédia) =>

vendredi, août 07, 2015

La Déclaration des Puissances sur l'abolition de la traite des nègres du 8 février 1815

Déclaration du Congrès de Vienne en date du 8 février 1815
Au sujet de l'abolition de la traite des Nègres d'Afrique
ou du  commerce des esclaves
=> 
D'après Jules de Clercq.- Recueil des Traités de la France,
A. Durand et Pédone-Lauriel Editeurs,Tome 2, pp. 450-452, Paris, 1880.

Consulter : Traité de paix signée à  Paris le 30 mai 1814 entre la France, l'Autriche, la Russie, la Grande-Bretagne et la Prusse, pp. 414 & ss. qui fixe les frontières de la France et précise son domaine colonial.

Head of an african
Figurine africaine
Venise (?) 17e siècle.
Musée des arts décoratifs de Budapest.
Les Plénipotentiaires des puissances qui ont signé le Traité de Paris du 30 mai 1814, réunis en conférence, ayant pris en considération que le commerce connu sous le nom de Traite des nègres d'Afrique a été envisagé par les hommes éclairés de tous les temps, comme répugnant aux principes d'humanité et de morale universelle ;

Que les circonstances particulières auxquelles ce commerce a dû sa naissance, et la difficulté d'en interrompre brusquement le cours ont pu couvrir jusqu'à un certain point ce qu'il y avait d'odieux dans sa conservation : mais qu'enfin la voix publique s'est élevée dans tous les pays civilisés, pour demander qu'il soit supprimé le plus tôt possible ;

Que depuis que le caractère et les détails de ce commerce ont été mieux connus, et les maux de toute espèce qui l'accompagnent complètement dévoilés, plusieurs des Gouvernements européens ont pris en effet la résolution de le faire cesser, et que successivement toutes les Puissances possédant des colonies dans les différentes parties du monde ont reconnu soit par des actes législatifs, soit par des traités et autres engagements formels, l'obligation et la nécessité de l'abolir ;

Italy Bust of a black man 02
Bust of a black man
Marbre, Italy,
2e moitié de XVIe siècle
Que, par un article séparé du dernier traité de Paris, la Grande-Bretagne et la France se sont engagées à réunir leurs efforts au Congrès de Vienne pour faire prononcer, par toutes les Puissances de la chrétienté, l'abolition universelle et définitive de la traite des nègres ;
Que les Plénipotentiaires rassemblés dans ce Congrès ne sauraient mieux honorer leur mission, remplir leur devoir et manifester les principes qui guident leurs augustes Souverains, qu'en travaillant à réaliser cet engagement, et en proclamant au nom de leurs Souverains, le vœu de mettre un terme à un fléau qui a si longtemps désolé l'Afrique, dégradé l'Europe, et affligé l'humanité ;

Lesdits Plénipotentiaires sont convenus d'ouvrir leurs délibérations sur les moyens d'accomplir un objet aussi salutaire, par une déclaration solennelle des principes qui les ont dirigés dans ce travail.

En conséquence, et dûment autorisés à cet acte par l'adhésion unanime de leurs Cours respectives au principe énoncé dans ledit article séparé du Traité de Paris, ils déclarent, à la face de l'Europe, que, regardant l'abolition universelle de la traite des nègres comme une mesure particulièrement digne de leur attention, conforme à l'esprit du siècle et aux principes généreux de leurs augustes Souverains, ils sont animés du désir sincère de concourir à l'exécution la plus prompte et la plus efficace de cette mesure par tous les moyens à leur disposition, et d'agir, dans l'emploi de ces moyens, avec tout le zèle et toute la persévérance qu'ils doivent à une aussi grande et belle cause.

« Genova-Artigiano africano ».
CC BY-SA 2.5 via Wikimedia Commons
Trop instruits toutefois des sentiments de leurs Souverains, pour ne pas prévoir que, quelque honorable que soit leur but, ils ne le poursuivront pas sans de justes ménagements pour les intérêts, les habitudes et les préventions mêmes de leurs sujets, lesdits Plénipotentiaires reconnaissent en même temps que cette déclaration générale ne saurait préjuger le terme que chaque Puissance en particulier pourrait envisager comme le plus convenable pour l'abolition définitive du commerce des nègres ; par conséquent, la détermination de l'époque où ce commerce doit universellement cesser sera un objet de négociation entre les Puissances : bien entendu que l'on ne négligera aucun moyen propre à en assurer et à un accélérer la marche ; et que l'engagement réciproque contracté par la présente déclaration entre les Souverains qui y ont pris part ne sera considéré comme repli qu'au moment où un succès complet aura couronné leurs efforts réunis.

En portant cette déclaration à la connaissance de l'Europe et de toutes les nations civilisées de la terre, lesdits Plénipotentiaires se flattent d'engager tous les autres Gouvernements, et notamment ceux qui, en abolissant la traite des nègres, ont manifesté déjà les mêmes sentiments, à les appuyer de leur suffrage dans une cause dont le triomphe final sera un des plus beaux monuments du siècle qui l'a embrassée, et qui l'aura si glorieusement terminée.

Vienne, le 8 février 1815.

TALLEYRAND. CASTLEREAGH.
STEWART. WELLINGTON.
NESSELRODE. C. LOEWENHIELM.
GOMEZ-LABRADOR. PALMELLA.
SALDANHA. LOBO.
HUMBOLDT. METTERNICH

ARTICLE ADDITIONNEL => 

Slave memorial Zanzibar
Slave memorial Zanzibar
Les hautes Puissances contractantes, desirant sincèrement de donner suite aux mesures dont elles se sont occupées au congrès de Vienne, relativement à l’abolition complète et universelle de la traite des nègres d’Afrique, et ayant déjà, chacune dans ses états, défendu sans restriction à leurs colonies et sujets, toute part quelconque à ce trafic, s’engagent à réunir de nouveau leurs efforts pour assurer le succès final des principes qu’elles ont proclamés dans la déclaration du 4 février 1815, et à concerter, sans perte de temps, par leurs ministres aux cours de Londre et de Paris, les mesures les plus efficaces pour obtenir l’abolition entière et définitive d’un commerce aussi odieux et aussi hautement réprouvé par les lois de la religion et de la nature.
Le présent article additionnel aura la même force et valeur s’il était inséré mot à mot au traité de ce jour. Il sera compris dans la ratification dudit traité.
En foi de quoi les plénipotentiaires respectifs l’ont signé, et y on apposé le cachet de leurs armes.
Fait à Paris, le 20 Novembre, l’an de grâce 1815.
(Suivent les signatures.)

Le même jour, dans le même lieu, et au même moment, le même traité, ainsi que les conventions et articles y annexés, a été signé entre
LA FRANCE et la GRANDE-BRETAGNE,
LA FRANCE et la PRUSSE,
LA FRANCE et la RUSSIE.

Invitation : 23 août 2015, Fontenay-sous-Bois

23 août Saint-George Dalayrac


Votre invitation.

Rendez-vous le dimanche 23 août 2015 à 18:00
Héloïse ou… la Fille des Trois-Rivières
Parc de l'Hôtel de Ville
94120 Fontenay-sous-Bois. Plan de route



 Le 23 août est, au sens de l'Unesco,
la Journée internationale du souvenir
de la traite négrière et de son abolition

C'est le bicentenaire du Congrès de Vienne !

 
Pour commémorer le début du processus européen de l'abolition de la traite transatlantique et de l'esclavage, la Société d'histoire 94120 Saint-George & Dalayrac vous invite, où que vous soyez à créer un collage avec des bateaux en papier plié (origami). Vous pouvez aussi faire naviger vos bateaux, si vous êtes près d'un plan d'eau. Les enfants, ne vous éloignez pas de la rive !


Les Anglais faisant part 1815
 Paris, musée Carnavalet Exposition du 8 avril au 30 août 

Bibliographie

  • Les commémorations organisées par l'Unesco   
  • La Déclaration des Puissances sur l'abolition de la traite des nègres, 8 février 1815 =>
  • Daget Serge. L'abolition de la traite des Noirs en France de 1814 à 1831. In: Cahiers d'études africaines. Vol. 11 N°41. . pp. 14-58.
  • Laënnec HURBON (Sous la direction de) et Jean-Marie Tremblay (directeur de publication), L'insurrection des esclaves de Saint-Domingue (22-23 août 1791) : Actes de la table ronde internationale de Port-au-Prince (8 au 10 décembre 1997), Paris, Karthala, 2000, 271 p. (ISBN 2-86537-935-3) (DNB 371860985) [lire en ligne] [présentation en ligne], p. Quatrième de couverture : "L'insurrection réussie de la nuit du 22 au 23 août 1791 des esclaves à Saint-Domingue est un événement inouï, sans précédent dans l'histoire universelle. Les textes rassemblés dans cet ouvrage constituent une contribution majeure à la recherche sur le sens et la portée de l'événement qui se situe à la genèse de la nation haïtienne. Un événement qui ouvre même temps la voie à la chaîne des abolitions de l'esclavage au XIXe siècle".
     Plan de l'ouvrage & Contributions des participants
  1. PREMIÈRE PARTIE : La Révolution française et l'insurrection des esclaves à Saint-Domingue
    1. Florence Gauthier, “Comment la nouvelle de l'insurrection des esclaves de Saint-Domingue fut-elle reçue en France (1791-1793) ?”
    2. Laënnec Hurbon, “Le clergé catholique et l'insurrection de 1791”.
    3. Yves Benot, “À propos du droit à l'insurrection”.
    4. Carolyn Fick, “La révolution de Saint-Domingue. De l'insurrection du 22 août 1791 à la formation de l'État haïtien.” (Texte intégral PDF sur Erudit.)
    5. Vertus Saint-Louis, “Les termes de citoyen et Africain pendant la révolution de Saint-Domingue.”
    6. Marcel Dorigny, “Le mouvement abolitionniste français face à l'insurrection de Saint-Domingue ou la fin du mythe de l'abolition graduelle.”
  2. DEUXIÈME PARTIE : La cérémonie du bois caïman entre mythe et réalité
    1. Mbaye Gueye, “Les résistances à la traite négrière en Afrique.”
    2. Robin Law, “La cérémonie du Bois Caïman et le « pacte de sang » dahoméen.”
    3. David Geggus, “La cérémonie du Bois caïman.”
  3. TROISIÈME PARTIE : Pour une réécriture de l’histoire de la traite et de l’esclavage
    1. Michel Hector, “Les traits historiques d'un protonationalisme populaire.”
    2. Leif Svalesen, “La traite des Noirs dano-norvégienne. Le négrier Fredensborg et la Route de l'esclave.”
    3. Carlo Celius, “L'esclavage au musée. Récit d'un refoulement.”
    4. Claude Moïse, “Pour un dictionnaire historique de la révolution haïtienne (1789-1804).”
  4. QUATRIÈME PARTIE : Débats et annexes
    1. Résumé des débats
    2. Projets de la chaire UNESCO sur l'histoire de la traite et de l'esclavage
    3. Présentation du musée de l'Esclavage
    4. Lettre de Federico Mayor, directeur général de l'UNESCO
    5. Résolution adoptant le 23 août comme « Journée internationale du souvenir de la traite et de son abolition »
    6. Allocution de Mme Ana Maria de Oliveira, ministre de la Culture d'Angola et membre du Comité scientifique international de la Route de l'esclave
    7. Allocution de M. Doudou Diène, directeur de la Division des projets interculturels de l'UNESCO
    8. Allocution de Jacques Édouard Alexis, ministre de l'Éducation nationale et de la Culture d'Haïti
    9. Allocution de Bernard Hadjadj, représentant-résident de l'UNESCO en Haïti

mercredi, juillet 15, 2015

Napoléon par Dumas : un ouvrage au destin singulier

Cruikshank - Little Boney gone to Pot Comme tous les grands auteurs romantiques de son époque, Alexandre Dumas, le père, a participé à l'hagiographie de Napoléon Bonaparte qui fut sans discontinuer au gouvernement des Français entre 1799 et 1814, malgré deux périodes de captivité : la première à l'Ile d'Elbe et la seconde à Sainte-Hélène. Devenu empereur des Français le 6 avril 1815. C'est pour mettre fin à l'empire de Napoléon et tourner la page de la révolution française que se tient le Congrès de Vienne du au
Les pays vainqueurs de Napoléon Ier s'engagent à mettre fin à la traite transatlantique, laissant l'abolition de l'esclavage à la discrétion de chaque Etat. (Voir : Le Congrès de Vienne & l'abolition de la traite transatlantique et de l'esclavage).

Napoléon à Sainte-Hèlène
Bonaparte est, de tous les chefs d'Etat de la France, celui qui aura la plus grande expérience de l'insularité et des Outremers. Il est née en Corse et débute sa carrière militaire alors que l'Ile négocie aprement son indépendance et fini par accepter la place que lui fait la République française en révolution. Sa famille est lié à Pascal Paoli, chef d’un Etat Corse qui a existé de 1755 à 1769 et même au-delà. Le 6 avril 1790 Paoli fête ses soixante-cinq ans à Paris avec la marquise de la Jamaïque, descendante de Christophe Colomb. Quelques années plus tard, en  1796, à la veille de partir pour l'Italie avec son armée — et le Général Dumas, Bonaparte épouse Joséphine de Beauharnais fille de colons et militaires de la Martinique,

Dumas exprime cette particularité de Buonaparte en ces termes :
Les premiers jours de sa jeunesse s'écoulèrent au milieu de cette agitation fiévreuse qui suit les révolutions ; la Corse, qui depuis un demi-siècle rêvait l'indépendance, venait d'être moitié conquise, moitié vendue, et n'était sortie de l'esclavage de Gènes que pour tomber au pouvoir de la France. Paoli, vaincu à Ponte-Nuovo, allait chercher avec son frère et ses neveux un asile en Angleterre, où Alfieri lui dédiait son Timoléon. L'air que respira le nouveau-né était chaud des haines civiles, et la cloche qui sonna son baptême, toute frémissante encore du tocsin. =>
 Dumas utilise deux fois le mot esclavage : une fois pour son propre compte (ci-dessus) et une fois citant Napoléon. Es-ce à dire qu'il oublie le rétablissement de l'esclavage. Le mot "esclavage" est récurrent dans son œuvre. "Esclave" l'est encore plus. "Colonie" se rencontre souvent et notons cette phrase "Il déclara que le devoir de tout Anglais loyal était de périr ruiné, plutôt que de souffrir qu'une colonie, une seule, se détachât de la mère patrie" qui fait echo à "Périssent les colonies plutôt qu'un principe"

La biographie parle d'abord de l'art militaire de Napoléon Bonaparte et du gouvernement de la France. On y trouve la citation de l'appel de la Convention au Général Alexandre Dumas, alors auréolé d'une gloire plus grande que celle du jeune Bonaparte : "Le général Alexandre Dumas se rendra à l'instant même 22  à Paris pour y prendre le commandement de la force armée". Voici comment la chose advint :

Quant à Buonaparte, repoussé encore une fois par le destin vers Paris, ce grand centre des grands événemens, il y reprit cette vie obscure ou cachée qui lui pesait tant : ce fut alors que, ne pouvant supporter son inaction, il adressa une note au gouvernement, dans laquelle il exposait qu'il était de l'intérêt de la France, au moment où l'impératrice de Russie venait de resserrer son alliance avec l'Autriche, de faire tout ce qui dépendait d'elle pour accroître les moyens militaires de la Turquie : en conséquence, il s'offrait au gouvernement pour passer à Constantinople avec six ou sept officiers de différentes armes, qui pussent former aux sciences militaires les milices nombreuses et braves , mais peu aguerries, du sultan.
https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Legion-d%27honneur-IMG_0395.JPG
Le gouvernement ne daigna pas même répondre à cette note, et Buonaparte resta à Paris : que fût-il arrivé du monde, si un commis du ministère eût mis au bas de cette demande le mot « accordé. » — Dieu seul le sait.
Cependant, le 22 août 1795, la constitution de l'an III avait été adoptée : les législateurs qui l'avaient rédigée y avaient stipulé que les deux tiers des membres qui composaient la Convention nationale feraient partie du nouveau corps législatif : c'était la chute des espérances du parti opposé, qui espérait, par le renouvellement total des élections, l'introduction d'une majorité nouvelle représentant son opinion. Ce parti opposé était surtout soutenu par les sections de Paris, qui déclarèrent qu'elles n'accepteraient la constitution qu'autant que la réélection des deux tiers serait annulée. La Convention maintint le décret dans son intégrité; les sections commencèrent à murmurer; le 25 septembre quelques troubles précurseurs se manifestèrent -, enfin, dans la journéedu 4 octobre (12 vendémiaire) le danger devint si pressant que la Convention pensa qu'il était temps de se mettre sérieusement en mesure : en conséquence, elle adressa au général Alexandre Dumas, commandant en chef de l'armée des Alpes, et alors en congé, la lettre suivante, dont la brièveté même démontrait l'urgence :
"Le général Alexandre Dumas se rendra à l'instant même à Paris pour y prendre le commandement de la force armée".
L'ordre de la Convention fut porté à l'hôtel Mirabeau; mais le général Dumas était parti trois jours auparavant pour Villers-Coterets, où il reçut la ettre le 13 au matin.
Pendant ce temps, le danger croissait d'heure en heure ; il n'y avait pas moyen d'attendre l'arrivée de celui qui était mandé : en conséquence, pendant la nuit, le représentant du peuple Barras fut nommé commandant en chef de l'armée de l'intérieur; il lui fallait un second ; il jeta les yeux sur Buonaparte.
On peut dire que la destinée du Général Alexandre Dumas s'arrête là.
Mais, la biographie du "Mitrailleur" par le fils conquit le monde grâce à la belle langue du romancier, à la rigueur de l'historien : l'ouvrage a été adapté pour l'apprentissage de la langue française aux jeunes étatsuniens, aux germanophones... Le Napoléon d'Alexandre Dumas, père vient d'être réédité par l'Harmattan avec une belle présentation de Alain Chardonnens.

L'histoire éditoriale de ce livre reste cependant à écrire.

 

Bibliographie

Alexandre Dumas.- Napoléon, Texte établi et présenté par Alain Chardonnens qui nous dit "Dans sa biographie publiée en 1840, Alexandre Dumas retrace l'ascension du jeune Napoleone Bonaparte, l'édification de son Empire et sa déchéance sur l'île de Sainte-Hélène ... Alexandre Dumas est (serait) l'un des chantres de l'épopée impériale dont l'écho traverse les siècles".



 Alexandre Dumas.- [https://archive.org/details/DumasNapoleonIllus1840 Napoleon, exemplaire illustré], 1840

Dumas, Alexandre, 1802-1870; Larner, John B. (John Bell), 1858-1931.- [https://archive.org/details/napoleon00duma Napoleon], 1894

Plusieurs exemplaires sur Internet Archive

Map symbol theatre 02

Le théâtre de Alexandre Dumas père 

Dumas, Alexandre (1802-1870).- Napoléon Bonaparte, drame en six actes, Théâtre de l'Odéon, 10 janvier 1831. Cf. Henri Troyat.- Alexandre Dumas,

Napoléon : citations dans l'œuvre de Alexandre Dumas (sauf les Napoléon).
"Je ne sais qui a dit – peut-être est-ce moi – que la révolution de 1830 était le dernier coup de fusil de Waterloo.
C'est une grande vérité.
A part ceux qui avaient un intérêt de race, de position, ou de fortune, ressortant de la royauté bourbonienne, il est impossible de se faire une idée du sentiment d'opposition, toujours croissante, qui se manifestait en province ; c'était au point que, sans savoir pourquoi, malgré tous les motifs que nous avions de maudire Napoléon, ma mère et moi, nous en étions arrivés à haïr bien davantage encore les Bourbons, qui ne nous avaient jamais rien fait, ou qui même nous avaient plutôt fait du bien que du mal". Mes mémoires,
Chapitre LVIII, Dumaspère.

Le Général Dumas, chevalier de la légion d'honneur ?


Sur cette question, Dumas reste sobre :
"Au reste, mon père, l'homme du camp de Maulde, l'homme du camp de la Madeleine, l'homme du mont Cenis, l'homme du siège de Mantoue, l'homme du pont de Brixen, l'homme de la révolte du Caire, l'homme que Bonaparte avait fait gouverneur du Trévisan et qu'il avait présenté au Directoire comme l'Horatius Coclès du Tyrol, mon père mourait sans avoir été fait simple chevalier de la Légion d'honneur". Mes mémoires, Chapitre XX, Dumaspère.
Voici comment Dumas mis sa croix dans sa poche
"Mais c'est un des malheurs de ceux qui donnent, de ne jamais savoir donner à temps ; cette croix que le duc d'Orléans demandait pour moi en 1830, le roi Louis-Philippe ne me la donna qu'aux fêtes de Versailles, en 1836 ; et encore ce ne fut pas lui qui me la donna, ce fut le prince royal, qui, à l'occasion de son mariage, avait eu à sa disposition une grand-croix, deux croix d'officier, et une croix de chevalier.
La grand-croix fut pour François Arago ; les deux croix d'officier furent pour Augustin Thierry et Victor Hugo ; la croix de chevalier fut pour moi.
Arrivé à cette époque de ma vie, je dirai toutes les histoires qui se rattachent à cette croix, et comment M. de Salvandy, pour qu'on lui pardonnât la croix d'officier donnée à Hugo, et la croix de chevalier donnée à moi, fut obligé de la donner en même temps à un brave garçon dont le nom parfaitement inconnu devait nous protéger de son obscurité.
Il en résulta que je mis la croix dans ma poche, au lieu de la mettre à ma boutonnière".
  Mes mémoires, Chapitre CXXXVIII, Dumaspère.

Legion Honneur Chevalier ribbon

mardi, juin 16, 2015

11 juin 1799 - Mort du chevalier de Saint-George.

Un homme de couleur polymathe

Jean Garcin.- Le Vrai Patineur
Paris : Delespinasse, 1813
Ce mulâtre si fameux par son habileté prodigieuse dans tous les exercices du corps et dans ce qu'on appelle les arts d'agrément, était né en 1745, à la Guadeloupe, et avait pour père le fermier général, M. de Boulogne, qui l'amena fort jeune en France. Destiné à y vivre au milieu d'une noblesse hautaine, un instinct secret dut lui apprendre qu'il aurait à essuyer, par rapport à la couleur de sa peau, des dédains, des bravades, et il se pourvut de moyens efficaces pour imposer aux fanfarons. Sans négliger de plus sérieuses études, il mit si bien à profit les leçons de La Boëssière, fameux maître d'escrime, chez lequel il était entré comme pensionnaire à l'âge de treize ans,qu'en peu d'années il devint le plus fort tireur de la salle la plus célèbre à cette époque.

Virtuose du violon

Reverend Robert Walker (1755 - 1808) Skating on Duddingston Loch
Reverend Robert Walker (1755 - 1808)
Skating on Duddingston Loch
A mesure que l'âge développait sa taille avantageuse, sa force et son agilité plus qu'ordinaires, Saint-George acquérait une égale supériorité dans tous les autres exercices : "Personne ne pouvait l'atteindre à la course; il dansait avec un agrément merveilleux, montait à cru les chevaux les plus difficiles; et l'hiver, quand la glace fermait les rivières, c'était un passe-temps pour la haute société  que d'aller voir patiner Saint-George, tant il avait perfectionné un art si frivole ; enfin, dans un concert, nul ne le surpassait sur le violon... ; son aptitude pour la musique était telle, qu'il exécutait parfaitement un air avec son fouet (2)".

On conçoit quels durent être les succès d'un cavalier si accompli : des grâces, un esprit vif et cultivé, des manières du meilleur ton, un air doux ,que ne démentait pas son excellent caractère, joints à tant d'autres avantages, faisaient aisément oublier, dans les boudoirs, et les cheveux crépus et la peau plus que basanée du beau créole, dont le teint était plus foncé que ne l'est ordinairement celui des mulâtres.

Compositeur et chef d'orchestre

Saint-George avait composé les partitions de plusieurs opéras comiques qui n'ont pas eu de succès : les connaisseurs de l'époque en louèrent le caractère gracieux et délicat; mais le manque de caractère et de variété s'y faisait trop sentir. C'est aussi ce qu'on peut reprocher aux concertos qu'il a écrits et qui toutefois eurent dans le temps un succès de vogue. Le menuet qui porte son nom, autrefois si goûté, ne se trouve plus que dans les anciennes méthodes d'instrumens. On raconte que le virtuose créole s'étant présenté, en 1776, à la tête de quelques capitalistes, pour l'entreprise de l'Académie royale de musique, qu'alors il était question de confier à une régie, plusieurs des principales actrices, les Arnould, les Guimard et autres, se hâtèrent de représenter à la reine, dans un placet, que leur honneur et leurs priviléges ne leur permettaient pas d'être soumises à la direction d'un mulâtre. Par suite de cette réclamation, on rejeta les propositions de Saint-George. 

Chevalier accompli & révolutionnaire

13ème Chasseurs à cheval
Les carnets de la Sabretache, 1899
D'abord mousquetaire, puis écuyer de madame de Montesson, et ensuite capitaine des gardes du duc de Chartres, Saint-George, lorsque la révolution éclata, se trouva, par suite de sa position, mêlé à toutes les intrigues dont le Palais-Royal était le foyer. On assure que ce fut Sur les ordres secrets du duc d'Orléans, qu'au mois de juin 1791, il se rendit à Tournai, sous prétexte d'y donner un concert aux amateurs, mais effectivement pour tenter de conquérir au parti de son patron, les émigrés qui se trouvaient en cette ville. Quoi qu'il en soit, loin de l'accueillir, ceux-ci l'econduisirent outrageusement, et il s'en retourna sans montrer la moindre humeur, mais bien décidé à soutenir ouvertement la cause contre laquelle ses offenseurs étaient armés.

Colonel, fondateur du 13ème régiment

Lorsqu'en 1792 les Prussiens envahirent le sol de la France, Saint-George fit des prodiges de valeur, à la tète d'un corps de cavalerie qu'il avait levé et conduit, en qualité de colonel, à l'armée du Nord. Dans cette mémorable campagne, il servait sous les ordres de Dumouriez, dont il fut des premiers à dénoncer la défection.

Menacé par la Terreur

Son patriotisme ne le préserva pas des persécutions ordonnées par les tyrans de la France au nom de la liberté. Arrêté à Paris et incarcéré comme suspect pendant le règne de la terreur, il fut, comme tant d'autres, rendu à la liberté par la chute de Robespierre (voy. 27 Juillet 1794) ; mais depuis lors il cessa de prendre part aux affaires publiques.

1799 - Mort du chevalier de Saint-George.

Une maladie de vessie, dont le traitement l'eût astreint à un régime sévère, et que pour cette raison il négligea totalement, l'enleva, le 11 juin 1799, après de longues souffrances.

Article original signé :
 Paulin De Chamrobert.
Auteurs : Éphémérides, Antoine Vincent Arnault, (1766 -1834)
Rédacteur : Désiré-Guillaume-Édouard Monnais, (1798-1868)



(1) - Paulin De Chamrobert est auteur de Études historiques sur le maréchal de Vauban, Imprimerie de Cosson, Paris, 1845. Voir le livre sur Internet Archive.
(2) -  Extrait de la Biographie universelle. Voir les autres occurrences =>

mardi, juin 09, 2015

Turkish use of slaves to row galleys

 
Turkish use of slaves to row galleys
in Pieter van der Aa.- La galerie agreable du monde
Tome premier des d'Afrique
Published by P. van der Aa, Leyden, c. 1725.

Melik Ambar, un miserable esclave,
protecteur du Royaume de Deca



La galerie agréable du monde, où l'on voit en un grand nombre de cartes très exactes et de belles tailles douces les principaux empires, roïaumes, républiques, provinces, villes, bourgs et forteresses ...les îles, côtes rivières, ports de mer...les antiquitez, les abbayes, églises, académies...comme aussi les maisons de campagne, les habillemens et moeurs des peuples...dans les quatre parties de l'univers. Divisée en LXVI tomes, les estampes aiant été dessinées sur les lieux et gravées exactement par les célèbres Luyken, Mulder, Goerée, Baptist, Stopendaal et par d'autres maîtres renomez. Lire en ligne sur Gallica => 42 résultats

lundi, juin 08, 2015

Abolition de l'esclavage de 1848 à Saint-Pierre, Martinique


Fresque & plaque  commémorative de l'abolition
de l'esclavage de 1848 à Saint-Pierre, Martinique







samedi, juin 06, 2015

Ateliers d'artistes, le Bois Cadet s'expose (2)

Pushkin 140-190 for collage
Aujourd'hui, 6 juin 2015,
c'était l'anniversaire de la naissance
de Alexandre Pouchkine né en


Ateliers d'artistes 2015

ENTREZ C'EST OUVERT ATELIERS D'ARTISTES
Salle Irène Legal, Bois Cadet, Fontenay-sous-Bois
L'exposition en photos


Jerry-Couture
Sous le regard de Jean-Baptiste Belley.

Michel Foiadelli

Alexis Marise Bique
Isabelle Baudesson
L'Arbre des Indes
 

jeudi, mai 28, 2015

Ateliers d'artistes, le Bois Cadet s'expose

2015
























En 2014,
nous étions spectateurs


2015,
nous exposons



























Salle Irène Le Gal
4, rue Fernand Léger
Ouverture de l'événement
A la Villa Midi6

Le 23 août 2015 se prépare




Le 23 août 2015 se prépare






Dès maintenant